Armez-vous de la pensée de souffrir pour Christ !

Publié le 31 juillet 2022 à 17:29

1 Pierre chapitre 4 verset 1 à 19

1 Ainsi donc, puisque Christ a souffert [pour nous] dans son corps, vous aussi armez-vous de la même pensée : celui qui a souffert dans son corps en a fini avec le péché 2 afin de ne plus vivre en suivant les désirs des hommes, mais la volonté de Dieu, pendant le temps qu'il lui reste à vivre ici-bas. 3 C'est déjà bien suffisant d'avoir par le passé accompli la volonté des non-croyants en marchant dans les désordres, les convoitises, l'ivrognerie, les orgies et autres beuveries ainsi que dans les idolâtries criminelles. 4 Aussi trouvent-ils étrange que vous ne vous précipitiez plus avec eux dans le même débordement de débauche, et ils vous calomnient. 5 Ils rendront des comptes à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. 6 En effet, l'Évangile a aussi été annoncé aux morts afin qu'après avoir été jugés comme tous les hommes ici-bas ils vivent selon Dieu par l'Esprit.

7 La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres afin de vous livrer à la prière. 8 Avant tout, ayez un amour ardent les uns pour les autres, car l'amour couvrira une foule de péchés. 9 Exercez l'hospitalité les uns envers les autres sans murmurer.

10 Comme de bons intendants des diverses grâces de Dieu, mettez chacun au service des autres le don que vous avez reçu. 11 Si quelqu'un parle, qu'il annonce les paroles révélées de Dieu ; si quelqu'un accomplit un service, qu'il le fasse avec la force que Dieu communique, afin qu'en tout Dieu reçoive la gloire qui lui est due à travers Jésus-Christ. C'est à lui qu'appartiennent la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. Amen!

12 Mes bien-aimés, ne soyez pas surpris de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver, comme s'il vous arrivait quelque chose d'étrange. 13 Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous prenez aux souffrances de Christ, afin d'être aussi dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire sera dévoilée.

14 Si vous êtes insultés à cause du nom de Christ, vous êtes heureux, parce que l'Esprit de gloire, l'Esprit de Dieu, repose sur vous. [Eux, ils blasphèment l'Esprit, tandis que vous, vous lui rendez gloire.] 15 Que personne parmi vous n'ait à souffrir pour avoir tué, volé, fait le mal ou pour s'être mêlé des affaires d'autrui. 16 Mais si quelqu'un souffre parce qu'il est chrétien, qu'il n'en ait pas honte. Au contraire, qu'il rende gloire à Dieu dans cette situation. 17 En effet, c'est le moment où le jugement commence, et il commence par la maison de Dieu. Or, si c'est par nous qu'il débute, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de Dieu? 18 Et si le juste est sauvé avec peine, que deviendront l'impie et le pécheur? 19 Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu s'en remettent à lui comme au fidèle Créateur, en faisant ce qui est bien.

 

Il peut sembler étonnant que notre Dieu ait souffert ici-bas, en la personne de Jésus-Christ. Comment est-ce possible ? Lui qui est Dieu, Il a porté les souffrances de son peuple, le poids de nos fautes« Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé ; et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris ». (Esaïe 53.4-5) Jésus-Christ a souffert pour nous afin que le péché qui nous condamnait, ne soit plus. Réalisons-nous ce que le Christ a enduré pour nous, le prix de notre rachat (rédemption) ? 

 

« Il s'est donné lui-même pour nous afin de nous racheter de toute faute et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié et zélé pour de belles œuvres ».Tite 2.14

 

1. Ainsi donc, puisque Christ a souffert [pour nous] dans son corps, vous aussi armez-vous de la même pensée. (verset 1)

Les souffrances de Jésus-Christ sont notre partage, telle est la pensée que nous devrions revêtir. L'apôtre Pierre nous exhorte à s'armer de cette pensée. Si Christ a souffert, ne pensons pas que nous en sommes exemptés

Le verbe « armez-vous » n'est pas un conseil ou une recommandation donnée, il est un impératif. Le chrétien est appelé à prendre toutes les armes de Dieu (Éphésiens 6.13), il est décrit comme un soldat qui revêt son armure avant de partir au combat. L'arme que nous devons revêtir, c'est la pensée de Jésus-Christ. Celui qui ne s'arme pas est apparenté à un insensé, à un homme qui a bâti sa maison sur le sable. (Matthieu 7.26) Quel soldat partirait sans son armure ? 

Il est nécessaire de s'ancrer dans la parole de Dieu, de revêtir la pensée de Christ afin de ne plus vivre selon la chair, c'est-à-dire l'homme livré à lui-même ; pour accomplir la volonté de Dieu. Cela implique de mourir à soi-même, un enseignement que Jésus donne à ceux qui veulent devenir ses disciples. « Si quelqu’un veut me suivre [être mon disciple], qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive ». (Luc 9.23)

 

« Et c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces » 1 Pierre 2.21

 

2. Celui qui a souffert dans son corps en a fini avec le péché. (verset 1)

« Faites donc mourir en vous ce qui est terrestre : l'immoralité sexuelle, l'impureté, les passions, les mauvais désirs et la soif de posséder, qui est une idolâtrie ». (Colossiens 3.5) Celui qui ne marche plus dans ces péchés, qui a renoncé à tout cela, en a fini avec le péché. La puissance du péché qui le tenait captif, a été délié

 

« Il y a une pleine libération qui nous attend »

 

L'apôtre Pierre adresse sa lettre à des chrétiens dispersés dans le monde, qui vivent la persécution. Il rappelle à ces destinataires que les souffrances auxquelles ils prennent part, attestent leur appartenance à Dieu, authentifient leur foi. La sainteté à laquelle ils sont conduits par l'Esprit , leur donne d'être obéissant et d'être purifiés par le sang de Jésus-Christ. La puissance du péché arrêtée, nous donne d'être saint

 

3. La fin de toutes choses est proche. (verset 7)

« La fin [l'accomplissement] de toutes choses est proche » est la même exhortation que l'apôtre Jacques quand il écrit : « Vous aussi, soyez patients, affermissez votre cœur, car le retour du Seigneur est proche ». (Jacques 5.8) Qu'est-ce qui affermit notre cœur ? Ne serait-ce pas de se rappeler que le retour du Seigneur est certain et proche ; ce qu'Il a annoncé, Il l'accomplira. Telle est notre espérance ! Rien ne peut restreindre Sa fidélité. Alors que le Seigneur revient bientôt, Il nous appelle à ne pas rester inactif, à veiller. Comment veille t-on ? Par la prière et la pratique de l'amour, qui s'accompagnent de l'exercice des dons reçus

Avant son arrestation, Jésus s'est rendu au mont des Oliviers, et Il a demandé à ses disciples de prier afin de ne pas céder à la tentation. (Luc 12.40 ; 12.46) N'attendons pas que l'épreuve arrive pour prier, le meilleur moyen de s'y préparer est d'être en prière, qui est un état, et implique une constante. Le Seigneur nous donnera de tenir bon. Faisons-Lui confiance

 

4. Mes bien-aimés, ne soyez pas surpris de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver, comme s'il vous arrivait quelque chose d'étrange. (verset 12)

Jésus n'a jamais été surpris par ce qu'Il lui est advenu, rien ne l'a pris au dépourvu. C'est dans la communion avec Son Père, qu'Il recevait la connaissance de sa volonté.

« La fournaise » évoque l'épreuve endurée par les chrétiens de l'époque. Ils leur aient apparu étonnant de connaitre le feu de l'épreuve alors qu'ils s'abstenaient des convoitises de ce monde et s'efforçaient de glorifier Dieu dans leur conduite. Ils ne se sont pas armés de la pensée de souffrir en tant que chrétien, et ont pu se décourager, se laisser ébranler. 

Même dans la sombre vallée de la mort, aucun mal n'est à redouter car l'Éternel est avec nous. (Psaume 23.4) Le Seigneur connait nos souffrances et nos difficultés, Il n'est pas sourd et indifférent à ce que nous traversons

Dans le livre de Daniel, le roi Nebucadnetsar a ordonné à Shadrak, Méshak et Abed-Nego de servir ses dieux et d'adorer la statue en or qu'il a dressé. Ces hommes avaient la crainte de Dieu et ne pouvaient accepter ce que le roi demandait. Ils savaient que leur Dieu, celui qu'ils servaient, pouvait les délivrer de la fournaise ardente, et du pouvoir du roi. (Daniel 3.17) Ayant refusé les instructions du roi, ils ont été jetés dans la fournaise ardente. C'est dans l'entrée de la fournaise, que le roi Nebucadnetsar a reconnu que ces hommes étaient serviteurs du Dieu très-haut. (Daniel 3.26) Quel enseignement pour nous ! La fournaise a révélé la nature de ces hommes, à qui ils appartenaient. Voici ce que l'épreuve produit. 

 

5. Si vous êtes insultés à cause du nom de Christ, vous êtes heureux, parce que l'Esprit de gloire, l'Esprit de Dieu, repose sur vous. (verset 14)

L'apôtre Pierre donne à ses lecteurs une raison de se réjouir à cause des persécutions quand il dit : « l’Esprit de Dieu repose sur vous ». Le verbe « repose » signifie « anapauetai » en grec, il exprime le soulagement, le rafraichissement, le répit. L'Esprit de Dieu apporte aux croyants la consolation ainsi que le courage et la persévérance dans l'épreuve, qui conduisent à la victoire et à l'espérance. (Romains 5.4) 

Alors que le diacre Étienne est mis à mort par les Juifs, l'Esprit de Dieu repose sur lui. Il fixait les regards vers le ciel et voyait la gloire de Dieu. (Actes 7.55) Malgré les coups de la lapidation, il ne cessait pas de regarder à celui qui pouvait le consoler. Il est un refuge, que rien ni personne ne pourra nous enlever. « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C'est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au cœur des mers, quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu'à faire trembler les montagnes ». (Psaumes 46.2-4)

 

 « Jésus, Ton amour m'a fortifié, Ton amour m'a consolé »

Il est ma force, ma consolation

 

6. Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu s'en remettent à lui comme au fidèle Créateur, en faisant ce qui est bien. (verset 19)

L'auteur de cet épître évoque les souffrances de ceux qui obéissent à la volonté de Dieu. Il ne parle pas ici, des souffrances vécues par ceux qui sont étrangers à la vie de Dieu, qui commettent le péché. Supportez les souffrances, elles servent à nous corriger. « Quel est le fils qu'un père ne corrige pas ? ». (Hébreux 12.7) La correction nous rend participant de la sainteté de Dieu. 

Malgré le préjudice subit, le Seigneur nous invite à pratiquer de bonnes œuvres, à faire le bien. Telle est l'attitude de ceux qui se confient en Dieu. En effet, ils n'agissent plus selon leur volonté mais celle de Dieu, qui juge parfaitement. 

 

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