Genèse chapitre 41 verset 25 à 36, et verset 47 à 57

25 Joseph dit à Pharaon : Ce qu'a songé Pharaon est une seule chose ; Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu'il va faire. 26 Les sept vaches belles sont sept années : et les sept épis beaux sont sept années : c'est un seul songe. 27 Les sept vaches décharnées et laides, qui montaient derrière les premières, sont sept années; et les sept épis vides, brûlés par le vent d'orient, seront sept années de famine. 28 Ainsi, comme je viens de le dire à Pharaon, Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu'il va faire. 29 Voici, il y aura sept années de grande abondance dans tout le pays d'Égypte. 30 Sept années de famine viendront après elles; et l'on oubliera toute cette abondance au pays d'Égypte, et la famine consumera le pays. 31 Cette famine qui suivra sera si forte qu'on ne s'apercevra plus de l'abondance dans le pays. 32 Si Pharaon a vu le songe se répéter une seconde fois, c'est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâtera de l'exécuter. 33 Maintenant, que Pharaon choisisse un homme intelligent et sage, et qu'il le mette à la tête du pays d'Égypte. 34 Que Pharaon établisse des commissaires sur le pays, pour lever un cinquième des récoltes de l'Égypte pendant les sept années d'abondance. 35 Qu'ils rassemblent tous les produits de ces bonnes années qui vont venir; qu'ils fassent, sous l'autorité de Pharaon, des amas de blé, des approvisionnements dans les villes, et qu'ils en aient la garde. 36 Ces provisions seront en réserve pour le pays, pour les sept années de famine qui arriveront dans le pays d'Égypte, afin que le pays ne soit pas consumé par la famine. […]
47 Pendant les sept années de fertilité, la terre rapporta abondamment. 48 Joseph rassembla tous les produits de ces sept années dans le pays d'Égypte; il fit des approvisionnements dans les villes, mettant dans l'intérieur de chaque ville les productions des champs d'alentour. 49 Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, en quantité si considérable que l'on cessa de compter, parce qu'il n'y avait plus de nombre.
50 Avant les années de famine, il naquit à Joseph deux fils, que lui enfanta Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d'On. 51 Joseph donna au premier-né le nom de Manassé, car, dit-il, Dieu m'a fait oublier toutes mes peines et toute la maison de mon père. 52 Et il donna au second le nom d'Ephraïm, car, dit-il, Dieu m'a rendu fécond dans le pays de mon affliction.
53 Les sept années d'abondance qu'il y eut au pays d'Égypte s'écoulèrent. 54 Et les sept années de famine commencèrent à venir, ainsi que Joseph l'avait annoncé. Il y eut famine dans tous les pays; mais dans tout le pays d'Égypte il y avait du pain. 55 Quand tout le pays d'Égypte fut aussi affamé, le peuple cria à Pharaon pour avoir du pain. Pharaon dit à tous les Égyptiens : Allez vers Joseph, et faites ce qu'il vous dira. 56 La famine régnait dans tout le pays. Joseph ouvrit tous les lieux d'approvisionnements, et vendit du blé aux Égyptiens. La famine augmentait dans le pays d'Égypte. 57 Et de tous les pays on arrivait en Égypte, pour acheter du blé auprès de Joseph; car la famine était forte dans tous les pays.
La voix de Joseph est annoncée : « Voici, il y aura sept années de grande abondance dans tout le pays d'Égypte. Sept années de famine viendront après elles ; et l'on oubliera toute cette abondance au pays d'Égypte, et la famine consumera le pays. » (Genèse 41.29-30) La révélation que Dieu donne à son prophète à de quoi nous déconcerter. Pourtant, Dieu fixe des temps et il nous donne de s'y préparer.
Dans son amour, le Seigneur prévient les siens, ses enfants afin qu'ils ne soient pas pris au dépourvu. Il prévient ceux qui se tiennent prêts de Lui, à son écoute, qui aiment sa présence et recherchent une intimité avec Lui.
La période que nous traversons actuellement n'est pas anodine et nous avons la responsabilité devant Dieu de comprendre, pour soi et dans une vision plus globale, ce qu'Il attend de nous.
L'histoire de Joseph est inspirante et révélatrice de changement d'ère. Elle nous parle pour aujourd'hui. Dieu opère comme un arrachement de ceux qui lui appartiennent (mais ne sont pas encore sauvés) du pouvoir des ténèbres.
Il nous a arrachés au pouvoir des ténèbres et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé. Colossiens 1.13
Il y a comme un effondrement qui va se produire dans la vie de beaucoup afin qu'ils soient vraiment réceptifs à la Parole de Dieu. Ce qui s'effondre, c'est ce sur quoi nous nous sommes appuyés, confiés ; qui est tout sauf Dieu. Cela peut être un membre de notre famille, notre apparence, notre réputation, un travail, de l'argent, une maison, etc. L'homme s'appuie principalement sur sa condition, ses biens matériels, qui est une idolâtrie. L'idolâtrie n'est autre que là où l'on fixe notre regard, notre attention, où l'on trouve un appui.
Dieu désire que nous nous appuyons sur Lui seul. Peut-on dire avec honnêteté que le Seigneur est notre seul appui, qu'Il est notre rocher ? Dieu ne veut pas notre destruction, son œuvre est de nous séparer de tout ce qui entrave notre relation avec Lui.
« Il y a tant de choses éphémères et peu de choses qui sont faites pour durer mais c'est peut-être mieux ainsi, car nous comprenons toute l'importance des choses qu'ils nous restent »
Nous réalisons alors que ce qui nous entoure est éphémère, illusoire, et n'a pas pour vocation à perdurer. « L'herbe sèche, la fleur tombe ; Mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement ». (Esaïe 40.8) L'apôtre Pierre exprime cette même pensée : « En effet, il est écrit : Tout homme est comme l'herbe des prés, toute gloire humaine comme la fleur des champs. L'herbe sèche et sa fleur tombe, mais la Parole du Seigneur demeure éternellement ». (1 Pierre 1.25)
Qu'est-ce qu'il nous reste lorsque tout s'effondre, tout disparaît ? La Parole de Dieu. Cette parole demeure, subsiste. C'est ainsi que nous comprenons toute sa valeur. En mettant notre espérance en Dieu, nous ne connaîtrons pas la confusion. « Tous ceux qui espèrent en toi ne seront point confondus ; Ceux-là seront confondus qui sont infidèles sans cause ». (Psaumes 25.3)
L'histoire de Joseph nous fait comprendre l'importance de cette Parole (représentée par le pain), car il y aura des moments plus difficiles. Ces temps seront révélateurs de nos appuis, ce sur quoi on se repose.
Ceux qui s'appuient sur Dieu, sur sa Parole et qui auront engrangé en temps favorable, seront en bénédiction à un grand nombre.
« C'est le temps d'engranger la Parole de Dieu, de se préparer au temps à venir »
1. Joseph rassembla tous les produits de ces sept années dans le pays d'Égypte; il fit des approvisionnements dans les villes. (verset 48)
Dans les moments de besoin, de solitude ou de découragement, vous ne serez pas démunis, si vous avez pris soin d'engranger dans un temps favorable. Au jour de l'épreuve, vous ne manquerez ni de force ni de joie.
Les jours viennent, déclare le Seigneur, l'Éternel, où j'enverrai la famine dans le pays, non pas la faim du pain et la soif de l'eau, mais la faim et la soif d'entendre les paroles de l'Eternel. Amos 8.11
Cette prophétie est pour nous aujourd'hui. Lorsqu'un effondrement se produit, qu'il soit économique, sociétal (comprend les catastrophes naturelles, la guerre, la peste, la famine, le déclin de la population et les migrations massives), et/ou civilisationnel, les besoins ne sont plus fournis, et c'est alors un moyen de se tourner vers la seule ressource intarissable : le Seigneur. Ce sont dans les moments difficiles que le peuple crie à Dieu, le recherche. Depuis la crise du coronavirus, nombreux sont ceux qui ont commencé à réfléchir à leur conduite, sur le sens de leur existence et sur la potentialité qu'un Dieu existait.
La faim et la soif d'entendre les paroles de l'Éternel : voici ce que le Seigneur produit dans les cœurs. Il y a un appel à amasser les trésors dans le ciel (Matthieu 6.20), c'est-à-dire la Parole de Dieu. Un appel à avoir faim et soif d'entendre les paroles de la vie éternelle. Ce sont elles qui nous sortiront de l'épreuve, « de la famine ».
2. Il y eut famine dans tous les pays; mais dans tout le pays d'Égypte il y avait du pain. (verset 54)
Tous les pays ont été touchés par la famine, pas un seul n'a été épargné. Ne serait-ce pas pour nous montrer que cette œuvre concerne l'humanité entière ? Tous ont besoin de pain, tous ont besoin d'être nourri spirituellement. Jésus Lui-même lors de l'épreuve a déclaré que : « L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». (Matthieu 4.4)
L'Égypte non plus n'a pas été épargné, elle a simplement trouvé un homme intelligent, sage, qui a en lui l'Esprit de Dieu (Genèse 41. 38-39), qui s'est préparé au temps à venir, à l'épreuve qui allait s'abattre sur son pays.
3. Quand tout le pays d'Égypte fut aussi affamé, le peuple cria à Pharaon pour avoir du pain. (verset 55)
Le peuple crie à Pharaon, il est la figure d'autorité. Le peuple attendait que celui qui les gouverne apporte une réponse à leurs besoins, c'est également un constat que l'on peut voir dans le monde. Mais nous savons, que ce n'est pas dans l'homme que se trouve la réponse, mais en Dieu. Qu'aurions-nous à attendre d'un homme, d'une institution ? De faux espoirs, des attentes vaines, des appuis mal placés. Ne nous trompons pas de combat !
Aujourd'hui, il y a un peuple qui cri, qui souffre, tout comme au temps de Moïse (lorsque le peuple était esclave dans le pays d'Égypte). « L'Éternel dit : J'ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Égypte et j'ai entendu les cris qu'il pousse devant ses oppresseurs. Oui, je connais ses douleurs ». (Exode 3.7) Dieu trouvera t-il quelqu'un sur terre qui s'est préparé ? Qui a engrangé sa Parole pour nourrir ceux qui ont faim et soif de la parole de Dieu.
Le Seigneur n'est pas indifférent à ce qui nous arrive, c'est pourquoi Il s'est donné, il est LA réponse, ce Pain éternel dont nous avons besoin. Jésus est le pain de vie. « Jésus leur dit : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif ». (Jean 6.35)
4. Pharaon dit à tous les Égyptiens : Allez vers Joseph, et faites ce qu'il vous dira. (verset 55)
Le Pharaon indique aux Égyptiens la voie du salut : allez vers Joseph. Joseph représente un type de Christ, c'est-à-dire qu'il peut être identifié à Christ lui-même. De même, aujourd'hui la voix du Sauveur se fait entendre pour tous ceux qui ont faim : venez à moi, vous tous. Il est le pain qui donne la vie éternelle.
« Les Joseph de notre temps, c'est l'Église ; elle est appelée à se lever »
En temps de famine, l'Église est celle qui a le pain de vie, qui a les paroles de Dieu ; et qui est appelée à les communiquer. Je vous en prie, ne vous taisez pas, parlez. Le Seigneur dit à Paul en vision pendant la nuit : « Ne crains point ; mais parle, et ne te tais point, Car je suis avec toi, et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal : parle, car j'ai un peuple nombreux dans cette ville ». (Actes 18.9-10) Dans ce passage, le Seigneur encourage son fidèle serviteur à annoncer l'Évangile, le message de la Bonne Nouvelle. Dieu sait ceux qui lui appartiennent, les brebis qui ne sont pas encore dans l'enclos et qui ont besoin d'être amenées vers le Bon Berger. (Jean 10)
Le résultat pour Paul a été remarquable, le début d'un réveil. Le chef de la synagogue crut au Seigneur avec toute sa famille. « Cependant Crispus, le chef de la synagogue, crut au Seigneur avec toute sa famille. Et plusieurs Corinthiens, qui avaient entendu Paul, crurent aussi, et furent baptisés. » (Actes 18.8)
5. Et de tous les pays on arrivait en Égypte, pour acheter du blé auprès de Joseph; car la famine était forte dans tous les pays. (verset 57)
Le succès est grand pour Joseph, mais c'est Dieu qui est honoré, glorifié. Les nations marchent à sa lumière. (Esaïe 60) Tous les pays se rendent en Égypte pour acheter du blé, et en particulier les membres de sa famille (Genèse 42). La parole de Dieu est pour tous, et en abondance. Que nous puissions nous en nourrir !
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